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06/07/2010

"Rendre les femmes plus autonomes", demande le Saint-Siège à l'ONU

Mgr Migliore intervenait jeudi à New York sur le thème : "Mettre en œuvre les objectifs et engagements adoptés au niveau international en matière d'égalité des sexes et d'autonomie des femmes"...


 

<< Si l'on souhaite vraiment que la société soit plus solidaire, il faut promouvoir les femmes et les rendre plus autonomes, a déclaré le chef de la délégation du Saint-Siège à la session du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Extraits :


« Toutes les femmes et toutes les jeunes filles aspirent à une plus grande reconnaissance de leur valeur et de leur parité, de même qu'à la valorisation de leur rôle dans le développement ».

« Toute délibération sur la question sera incomplète si elle ne garantit pas l'avancement des femmes qui sont des agents dynamiques de développement dans la famille, dans la société et dans le monde ».

Rendre les femmes plus autonomes « suppose une dignité humaine universelle, et donc la dignité de chaque individu ». Cette notion « implique que l'homme et la femme sont complémentaires, égaux dans leur diversité ». Une égalité et une diversité qui reposent sur « des caractéristiques biologiques dont la sexualité masculine et féminine sont l'expression », et sur « la primauté de la personne ».

Cette notion renvoie en même temps aux « rôles à interpréter » et aux « fonctions à exercer dans la société » : « égalité n'est pas ‘identité', différence n'est pas ‘disparité' ».

L'autonomie des femmes pour le développement, a poursuivi le nonce apostolique, « signifie aussi reconnaissance des dons et des talents de chaque femme et celle-ci passe par une meilleure assistance sanitaire, une meilleure instruction et les mêmes opportunités ».

« Rendre les femmes plus autonomes et respecter leur dignité signifie aussi honorer leur capacité à servir et se consacrer à la société et à la famille à travers la maternité, qui implique un amour oblatif ». De ce point de vue, il est souhaitable que « les dispositions de travail en faveur de la famille, les congés partagés pour l'assistance familiale et la redistribution du fardeau du travail non payé reçoivent l'attention qu'ils méritent ».

Les inquiétudes

Mgr Migliore constate que « les inégalités entre individus et entre pays augmentent, et que persistent diverses formes de discrimination, exploitation et oppression à l'égard des femmes et des jeunes filles ». Sur le plan sanitaire surtout, il faut « éliminer les inégalités entre l'homme et la femme et augmenter la capacité des femmes à prendre soin d'elles-mêmes, en ayant accès principalement à une assistance adéquate ».

« Le vrai progrès des femmes ne s'atteint pas en se concentrant uniquement sur un point particulier de leur santé au détriment d'autres questions, mais en promouvant leur santé intégrale, qui inclut la nécessité d'accorder plus d'attention aux maladies spécifiques des femmes », a mis en garde Mgr Migliore.

L'autonomie des femmes est aussi « essentielle pour le développement économique de la famille et de la société », a-t-il relevé, citant à ce propos « l'accès à la terre et à la propriété, les aides au crédit et les mêmes opportunités d'accès aux services financiers que celles accordées aux hommes », qui « aideront à garantir leur stabilité économique ».

Parmi les questions suscitant toujours plus d'inquiétude, Mgr Migliore a cité « la violence contre les femmes, surtout à la maison et sur leur lieu de travail, et la discrimination à leur encontre dans le domaine professionnel, au niveau même des rétributions ou des retraites ».

« Avec l'appui de structures juridiques et de politiques nationales adéquates, ceux qui font acte de violence doivent être traduits devant la justice, et il faut favoriser la réhabilitation des femmes ».

Il est également important que soit garantie « la pleine jouissance des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels », surtout « aux femmes migrantes et réfugiées, aux femmes porteuses de handicap ».

Il faut par ailleurs promouvoir « des campagnes pour l'apprentissage des droits humains », un aspect où « la société civile et les ONG, les associations féminines et les organisations fondées sur la foi peuvent jouer un rôle important .»

« Plus la dignité de la femme sera protégée et soutenue, a-t-il conclu, plus la communauté et la société seront vraiment soutenues ».



Source : Zenit, Roberta Sciamplicotti

 

Commentaires

MISOGYNIE

> Si c'est "être misogyne" que de s'appuyer sur les femmes en presque tous domaines
(sauf pour le sacerdoce), alors "l'Eglise est misogyne". Mais affirmer cela montre une pensée tordue, quand on lit ce que l'Eglise demande en faveur des femmes de toute la planète, surtout dans les régions du monde où elles souffrent vraiment !
______

Écrit par : Nati / | 06/07/2010

MISOGYNE ?

> Comme toujours sur les points importants, un siècle de retard dans l'Eglise et surtout au Vatican. Conséquence de ce retard : une désaffection massive des jeunes femmes qui fuient l'église et l'Eglise, et se découvrent 'sans religion" même lorsqu'elles aspirent à une spiritualité.
La femme était (j'appuie sur le temps passé) la pierre angulaire des familles catholiques. Il fallait consolider cet appui, au lieu de le laisser se désintégrer. Pourquoi n'avoir pas voulu voir et comprendre ce rôle prépondérant il y a cinquante, soixante ans ? Quelle énorme erreur !
Il est trop tard maintenant ; les femmes dignes et solides, chassées par les abus, ne reviendront pas vers l'Eglise, dussent-elles en souffrir.
L'Eglise n'a jamais compris LES FEMMES, et ne les comprendra jamais. L'Eglise est une église d'hommes, par et pour les hommes, comme cela arrive souvent avec les religions "totalitaires".
Misogyne ? Même pas.
Aveugle.

lise


[ De PP à L. - Je respecte votre point de vue. Mais dans les paroisses que je connais, ce sont des femmes qui ont les responsabilités importantes (sauf celle de consacrer le pain et le vin et d'entendre les confessions). Voudriez-vous préciser votre pensée ? ]

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Écrit par : lise / | 29/09/2010

LE MEPRIS

> Il ne s'agit pas seulement de responsabilités, comment dirais je ? "mécaniques", - non, je n'aime pas ce terme non plus. J'entends: responsabilités, elles en ont plein leurs tabliers, les femmes d'aujourd'hui comme leurs mères et leurs grands-mères avant elles - mais pas les mêmes responsabilités - quoique ... ( faudrait definir ce point), vous savez ? Ce n'est pas cela qui va les ramener vers l'Eglise.
Je crois que ce serait même le contraire.
Il faudrait plutôt et tout de suite, en premier lieu, leur redonner confiance. Abandonner le ton supérieur, le mépris, le paternalisme - vous voyez ? et les traiter totalement en égales. Sans autre forme de procès ; et je pèse mes mots.
Une discussion sur ce sujet ? nous en aurions jusqu'à la fin de nos jours.
Mais si vous voulez, je veux bien.

lise


[ De PP à L. - Bien sûr, on ne vas pas en parler jusqu'à la fin de nos jours. Juste une objection : le mépris, l'inégalité, sévissent partout. Pas seulement dans l'Eglise. Et peut-être dans l'Eglise moins qu'ailleurs... Je pourrais vous raconter des histoires d'entreprises, inimaginables dans un cadre chrétien même défectueux... Et d'autant plus inhumaines que chacun est obligé de gagner sa vie, alors que personne n'est obligé d'être membre d'une Eglise ! ]

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Écrit par : lise / | 30/09/2010

@ Lise,

> " l'Eglise n'a jamais compris les femmes et ne les comprendra jamais" : il y a une super lecture : la biographie de ma grande copine ste Thérèse d'Avila par Marcelle Auclair.
Je peux vs dire aussi que bcp de prêtres conseillent aux hommes de se mettre à l'école des femmes...
Pour ce qui est du paternalisme, vs savez c'est un peu général !
J'ai bientôt 40 ans et pas mal roulé ma bosse mais les prêtres me tutoient systématiquement (ds ma famille ns avons tous l'air de gamins jusqu'à 70 ans).
N'empêche : je lis une déception ds vos messages. J'en conclus que l'Evangile ne vs est pas indiférent mais q vs trouvez que l'Eglise n'est pas à la hauteur?
Et vous lui en voulez.
faut-il attendre qu'elle soit parfaite ? ou travailler à son amélioration ? sa sanctification ? à la place qui est la nôtre.
D'ailleurs vs dites "l'Eglise" mais en fait c'est "le clergé".
J'ai été tenté de laisser tomber, il y a 10 ans. Mon père spi m'a dit alors "vous parlez comme Pascal Légitimus ds un de ses sketches : "je m'en vais comme un prince".
A propos de votre blog :
1/joli tchat !
2/Pour la conservation des docs papier, historien de formation, je vous conseille d'utiliser tout simplement une boite à cigare (humidité, température). Mais c'est cher mis si vos docs sont uniques ... Pr plus de sûreté scannez-les pour en avoir une copie. Pas de plastoc, ça empêche de respirer et conserve l'humidité s'il y en a ds le doc.
______

Écrit par : zorglub / | 30/09/2010

@ Lise

> Je perçois votre peine, j’y entends une attente de reconnaissance et d’une pleine égalité. Pardonnez ma maladresse. Mais il me semble que cette égalité que vous demandez à l’Eglise, reflète l’idée que s’en fait le monde actuel et ne me paraît pas nécessairement la plus épanouissante. Pour ma part, j’ai tendance à penser que l’autorité de toute femme – l’autorité au sens de son pouvoir de déterminer en profondeur la marche des sociétés humaines – réside principalement dans l’accueil de la vie et l’éducation à la vie, et donc dans l’accueil et l’éducation de l’enfant. Disant cela, je ne suis évidemment pas dans le politiquement et socialement correct de mon époque, je bascule instantanément du côté des réactionnaires. Parce que la femme moderne doit s’épanouir professionnellement et que l’enfant est un frein à sa carrière, etc. Mais je comprends le choix fait par nombre de femmes de s’occuper prioritairement de leur foyer (ce qui ne veut pas dire qu’elles ne doivent pas « travailler » par ailleurs), et je regrette que ce choix ne soit pas davantage mis en valeur, honoré et socialement reconnu. Je crois aussi que Jean-Paul II a bien montré que la réalisation de l’homme comme de la femme passe par le couple, l’union conjugale recherchée sans esprit de retour, et de préférence sous le regard du Christ. Sans cette union vécue (autant que possible) dans la confiance, l’amour et la vérité, comment la vie peut-elle grandir dans la paix ? Comment les enfants peuvent-ils trouver leur place et leur équilibre au sein de la famille ? Comment cette autre union conjugale que constitue celle du Christ et de toute personne consacrée donnera-t-elle tous ses fruits ?
Enfin, ne pensez-vous pas que la conjugalité dont l’Eglise est le reflet est celle de l’union des fidèles avec Dieu, selon le sacerdoce commun que ces fidèles ont reçu du Christ, à leur baptême, et qu’ils peuvent renouveler et approfondir, de jour en jour, grâce au ministère des prêtres ?
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Écrit par : Denis / | 30/09/2010

Bonjour Lise,

> Je découvre votre commentaire, et je me permet d'y répondre étant moi-même une jeune femme (26 ans) ayant découvert l'Eglise tardivement (baptême à 19 ans).
Je n'ai vu nulle part, sauf peut-être une pointe de cela dans les milieux très progressifs, ce ton supérieur, ce mépris et ce paternalisme dont vous parlez. J'ai toujours été très indépendante d'esprit, très exigeante quant aux bonnes raisons que l'on pouvait me donner de faire telle ou telle chose. Il n'y a QUE dans l'Eglise, et je pèse mes mots - je connais d'autres traditions religieuses de l'intérieur ! - que j'ai trouvé un profond respect de ce que je SUIS, en même temps que l'exigeance de sainteté suffisante pour ne pas me sentir rabaissée.
Je peux imaginer que tout le monde n'a pas eu la même expérience positive que moi ; j'aimerais comprendre quelle a été la vôtre, Lise, pour que vous ayez un tel rejet de l'Eglise.
Car j'avoue ne pas bien voir (en réponse à votre "vous voyez ?") de quoi vous voulez parler.
Merci de nous faire partager tout cela.
______

Écrit par : Pema / | 30/09/2010

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